META-Morphoses 2.0
META-morphoses 2.0 – Y a-t-il quelqu’un derrière la toile?
Création théâtrale de « META-morphoses 2.0 » de la Compagnie Théia
Mise en scène par Charlotte Van Dongen aux côtés de Ludivine Morissonaud, Pierre Simon-Chautemps et Marie Bouchet.
Le mythe derrière nos écrans ?
Trois amis, Narcisse, Cassandre et Dédale, découvrent une boite aux mystérieuses lueurs bleues. Ils ne peuvent contenir leur curiosité alors que Cassandre tente de les prévenir du danger. Est-ce le mythe de Pandore qui se répète ? En pleine découverte de l’amour à sens unique, ils se retrouvent happés par les possibilités fascinantes de la boîte. Les voilà plongés dans un monde excessivement attractif où tout semble possible : l’ère de l’homo-numericus. Tout s’accélère et leurs relations basculent sous l’influence de ce tout petit écran aux réseaux sociaux multiples : les jeux de pouvoir, de séduction et de manipulation se mettent en place.
Ce spectacle original est une allégorie de nos comportements face au smartphone, s’amusant des dérives d’un outil technologique devenu vital dans notre société.
Prendront-ils conscience à temps de l’impact de leurs addictions virtuelles sur le monde réel ?
Tout public, à partir de 12 ans.
Nos écrans : une boîte de Pandore 2.0 ?
L’existence et l’accès à ces multiples réseaux sociaux créent des jeux de pouvoir, de séduction et de manipulation qui doucement s’insinuent dans leurs liens.
Ce petit écran libérant ainsi tant de maux, nous évoque cette boîte de Pandore. Cette dernière fût créée par Zeus pour se venger de Prométhée qui avait volé le feu aux dieux. Elle fût promise par Zeus au frère de Prométhée. Ainsi, dans ses bagages, Pandore emporta une boîte que Zeus lui avait interdit d’ouvrir. Mais le don de curiosité hérité d’Hermès l’emporta : elle libéra ainsi les maux de la terre. Le seul être qui resta emprisonné dans sa boîte fût l’Espérance qui par sa lenteur, se vit refermer le couvercle de la boîte sur elle.
Note d’intention
« Nous sommes envahis d’écrans et leur consommation ne cesse de croître dans notre quotidien. Qui passe encore une journée sans télévision, tablette ou même smartphone ?
Je souhaite mettre en scène une métaphore du smartphone à travers cette boîte à taille humaine, dans laquelle on peut littéralement entrer et se laisser piéger. À travers l’histoire de ces trois amis, j’ai à cœur de montrer que malgré les possibilités formidables que nous offre le smartphone, il peut avoir des conséquences dramatiques sur nos corps, nos cerveaux, nos relations aux autres et nos comportements : problèmes de sommeil, douleurs cervicales, prises de poids, baisse de la mémoire, diminution des interactions sociales, anxiété voire dépression,… Les jeunes sont de plus en plus touchés, d’autant que nombre d’entre eux ont été exposés aux écrans dès leur plus jeune âge, alors que leur cerveau est encore en développement. Si l’on écoute les professionnels de la santé, la prise de conscience est loin d’être suffisante pour éviter ces conséquences. Je pense qu’il est nécessaire de remettre cet outil à sa place et d’ouvrir un réel débat.
Au cœur du spectacle se trouve la notion du temps qui passe, qui s’accélère et qui se répète. Cette idée sera développée à travers un va et vient entre des références à la mythologie grecque et le monde actuel.
Lors de mes recherches sur les problématiques liées aux écrans, j’ai été interpellée par la justesse du parallèle avec les mythes grecques dont l’universalité résonne toujours. Notre société est le miroir du passé et les tragédies racontent encore notre présent.
L’objectif du spectacle n’est donc pas de juger nos comportements mais de les regarder de manière un peu plus direct, avec une mise en scène contemporaine. […]
Charlotte van Dongen. »- décembre 2022.
